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Collégiale Saint-Denis à LIEGE 1 / LIEGE
(Place Saint-Denis)

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Un texte très intéressant fait pour nous par Jacques Libois (l'organiste)

Historique


Fondée en 987 sous le règne de Notger (972 – 1008) par trois frères Jean, Godescalc et Nithard, chanoines de Saint-Lambert, Saint-Denis a conservé son titre de collégiale jusqu’à la fin de l’Ancien Régime. Un clergé nombreux la desservait : 30 chanoines séculiers, chapelains, chantres, musiciens qui disposaient de locaux ouverts sur les cloîtres sud et nord (ces derniers, situés sur l’actuelle place Saint-Denis, ont disparu). La maîtrise de Saint-Denis était renommée : c’est auprès d’elle que se forma le jeune André-Modeste Grétry dont le père était musicien dans l’orchestre de la collégiale. Comme toutes les collégiales liégeoises, Saint-Denis possédait une église paroissiale, Sainte-Aldegonde, qui se trouvait accolée au flanc sud du chevet.

De l’édifice construit à la fin du Xe siècle subsistent la grande nef romane et le bas du transept. Le massif occidental remonte au Xe et au début du XIIe siècle. Les bas-côtés ont été aménagés du XIIIe au XVe et au XVIIIe siècle ; le chœur gothique, reconstruit à la fin du XIVe était la première étape d’une réédification complète qui ne fut jamais menée à bien. Ceci explique la hauteur de l’abside beaucoup plus élevée que la nef.
Une modernisation radicale de l’intérieur de la collégiale a été entreprise dès la fin du XVIIe siècle. Supports, voûtes, portails, clôtures du chœur, décorations et mobilier de style baroque et rococo prirent place dans l’église sous la généreuse impulsion des chanoines.

Après la révolution et la suppression du chapitre (1797), Saint-Denis perdit une grande partie de son trésor. Elle rouvrit ses portes en tant qu’église paroissiale après le Concordat de 1801. Elle englobait désormais le territoire de 5 paroisses supprimées.
Le XIXe siècle a épargné, fort heureusement, une grande partie du mobilier ancien de l’église, qui a fait l’objet d’une restauration intérieur complète en 1987.

Extérieur


L’édifice est orienté vers l’est. L’abside polygonale, remarquable construction de la fin du XIVe en pierre brune de Lorraine, ne comporte pas de déambulatoire. Eclairée par des fenêtres hautes, elle surplombe de beaucoup la nef centrale en grès houiller, dont les plus hauts murs gouttereaux (murs latéraux portant les gouttières) sont percés de fenêtres placées sous des arcs de décharge. Matériau et dispositif sont caractéristiques de la construction mosane des environs de l’an mil. La partie inférieure du transept en grès houiller date de la même époque ; la partie supérieure en calcaire est gothique. Les bas-côtés extérieurs ont été reconstruits au milieu du XVIIIe siècle ; ils sont en briques et en calcaire. La tour, massif occidental à caractère défensif (elle est dépourvue de porte), est en grès houiller et de plan rectangulaire (XIe – début XIIe). Elle est flanquée de deux tourelles d’escaliers. La partie supérieure, en bois recouvert d’ardoises, semble remonter à la fin du Moyen Age.

Intérieur


L’église Saint-Denis abrite plusieurs chefs-d’œuvre de mobilier et de sculpture largement remis en valeur par la restauration de l’habillage rococo.
Le célèbre retable, qui faisait jadis partie du maître-autel, est une pièce unique à Liège et l’un des plus beaux conservés en Belgique. Sculpté au début du XVIe siècle, il a probablement vu le jour dans un atelier brabançon. Il illustre la Passion du Christ et, dans la prédelle, la légende des deux saints Denis confondus : l’Aréopagite et le premier évêque de Paris. Les volets peints, dispersés, sont en partie conservés dans l’église. Ils sont attribués à l’entourage de Lambert Lombard (1505 – 1566). On remarquera surtout le « saint Denis et saint Paul devant l’autel du dieu inconnu », l’un des meilleurs panneaux de la prédelle.
L’actuel maître-autel (1747), en marbre et en bois doré, est un simple tombeau surmonté d’un imposant trône d’exposition. Il est flanqué de deux statues de grande qualité, une Vierge à l’enfant et saint Denis, sculptées en marbre de Carrare pour orner le jubé du chœur (vers 1690). Elles sont attribuées à l’entourage d’Arnold de Hontoir (1650 – 1709) : la première serait de Robert Verburg (v. 1654-1720) et la seconde de Cornélis Van der Veken (v. 1665-1742).
La chaire de vérité (v. 1740), qui provient de l’église Sainte-Ursule (aujourd’hui disparue), est un exemple très représentatif de la maîtrise des artistes liégeois dans le travail du bois ; elle est attribuée au sculpteur Gérard Van der Planck (v. 1692-1750).
Dernière pièce du mobilier tout à fait remarquable : le buffet d’orgues recouvert d’une abondante décoration renaissance (1589).
Parmi les nombreuses sculptures qui ornent l’église, signalons un saint Trudon (fin XVe), une Pietà (début XVIe), la statue miraculeuse de Notre-Dame du Pont des arches (XVIe), un saint Quirin (v. 1600), un aigle-lutrin remarquable de dynamisme baroque (fin XVIIe), un grand Christ en croix (fin XVIIe) et deux statues réalisées en 1754 par Guillaume Evrard: saint Grégoire le Grand, pape, et saint Jean Népomucène, chanoine martyr de Prague.
On terminera la visite par le cloître, haut lieu de dévotion populaire éclairé en permanence par les lueurs de centaines de cierges et dans lequel se trouve un Christ offert par J. Cockerill.

Ouverture


L’église est ouverte tous les jours de 9h à 17h et le dimanche de 9h à 11h.
Offices : en semaine à 11h 30 et le dimanche à 10h.


Un lien intéressent sur l'orgue: cliquez ici.










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